" Emporte-moi ! " : une exploration
du paysage
IMAGES ’04 au cinéma de Chexbres, 3 – 25 septembre
2004
Cette année, le Cinéma de la Grande Salle de Chexbres est
à nouveau associé à IMAGES.
En relation avec l’exposition Paysages
en poésie présentée dans les Alpes vaudoises,
l’affiche sera vouée au paysage durant tout le mois de septembre.
Un choix de sept films de production suisse permettra d’explorer
la grande richesse d’un cinéma paradoxalement peu présent
sur les écrans romands : le nôtre !
De la fiction à l’essai visuel en passant par le documentaire,
le programme varie les genres. Il s’ouvre et se clôt sur deux
premières romandes du même cinéaste, Peter Liechti
: Namibia’s Crossings et Hans
im Glück, ou Trois tentatives pour arrêter de fumer.
En avant-programme seront projetés les sept films les plus enlevés
de Georges Schwizgebel, dont sa dernière oeuvre,
L’Homme sans ombre.
Cette anthologie est proposée au moment où paraît
une monographie sur Schwizgebel, Le mouvement
en couleur, et un DVD de l’ensemble de la production de ce
réalisateur, un des rares cinéastes d’animation suisse
de renommée internationale.
ve 3 et sa 4 septembre, 20 h.30.
Namibia Crossings - Spirits and Limits,
Peter Liechti (2004), 85’, v.o. sous-titrée français.
Les étapes d’un projet de rencontres musicales, mêlant
les genres et les traditions, suivi dans son déroulement imprévisible,
à la manière d’un road-movie, avec ses fulgurances,
ses bonheurs et ses désenchantements, entre bonne volonté
et malentendu. Chronique douce-amère dans paysages rouges.
En avant-programme : Georges Schwizgebel, Fugue
(1998), 7’.
ma 7 et me 8 septembre, 20 h.30.
Quand nous étions petits enfants,
Henry Brandt (1961), 81’.
Depuis quand ce film, qui fut l’un des plus fameux du cinéma
suisse à la veille de son renouveau, n’a-t-il plus été
montré ? " Etre et avoir ", chez un instituteur de La
Brévine, il y a plus de quarante ans : la réalité
est-elle devenue utopique ?
En avant-programme . Georges Schwizgebel, La
Jeune fille et les nuages (2000), 5’.
ve 10 et sa 11 septembre, 20 h.30.
L’Ame sœur (Höhenfeuer),
Fredi M. Murer (1986), 120’, v.o. sous-titrée français.
Rarement paysage si marqué par l’imagerie aura si fortement
retrouvé sa vérité imaginaire. Cette histoire d’amour
entre frère et sœur, dans le cercle d’une haute vallée,
reste le plus beau film de Fredi Murer.
En avant-programme : Georges Schwizgebel, L’année
du daim (1995), 6’.
ma 14 et me 15 septembre, 20 h.30.
Middle of the Moment, Nicolas Humbert
et Werner Penzel (1995), 80’, v.o. sous-titrée français.
Eloge de la vie nomade, alternant sans commentaire gestes et stations
des Touaregs du Sahel et le voyage d’un petit cirque singulier.
Est-ce un " documentaire " ? Oui, si l’on accepte de voir
et d’entendre l’air du temps, le son du moment, la lumière
de l’instant. Fred Frith en donne la musique.
En avant-programme : Georges Schwizgebel, 78
Tours (1985), 4’.
ve 17 et sa 18 septembre, 20 h.30.
Les Gens de la rizière (Neak
Srê), Rhity Panh (Cambodge, France, CH 1994), 100’.
Une branche, ça se brise. Sept branches, c’est un faisceau
qui résiste. Voilà le testament du père, qui meurt
en laissant la rizière à sa femme et à ses filles.
Un récit de résistance quotidienne, qui est celle de millions
de petits paysans, premier film de fiction du cinéaste cambodgien
Rhity Panh.
En avant-programme : Georges Schwizgebel, La
Course à l’abîme (1992), 5’.
ma 21 et me 22 septembre, 20 h.30.
Rencontres sur la voie lactée (Q
Begegnung auf der Milchstrasse), Jürg Neuenschwander (2000), 94’,
v.o. sous-titrée français.
Il y a la vache-usine et la vache-monde. Le Seeland et le Mali. Le biologique
et le cosmique. Comment revient-on des verts patûrages suisses pour
transformer l’élevage nomade sans perdre l’âme
de la vache positive ? L’exotisme croisé fait miroir, non
sans drôlerie. Et si c’était nous, les autres ?
En avant-programme : Georges Schwizgebel, Le
Ravissement de Frank N. Stein, (1982), 9’.
ve 24 et sa 25 septembre, 20 h.30.
Jean le Chanceux ou Trois tentatives pour arrêter
de fumer (Hans im Glück. Drei Versuche, das Rauchen loszuwerden),
Peter Liechti, 2003, 90’, v.o. sous-titrée français.
Combien de fois faut-il marcher seul de Zurich à St.Gall, une caméra
à la main, prêt aux rencontres, aux épreuves, aux
surprises pour parvenir peut-être à respirer autrement ?
Un essai d’auto-ironie déambulatoire.
En avant-programme : Georges Schwizgebel, L’homme
sans ombre (2004), 9’36’’.
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